Hester Fox
La berceuse des sorcières
Margaret Harlowe naît dans une famille aisée. Cette jeune fille curieuse se plaît davantage sur les grèves que dans les salons bourgeois. Proche de la nature, elle vient en aide aux femmes grâce à des médications de son cru et un pouvoir qu’elle n’explique pas.
Augusta s’ennuie dans son travail de guide touristique comme dans son couple. Elle décroche un poste à Harlowe House, où elle se plonge avec délectation dans les archives de cette demeure devenue musée. Très vite, elle remarque qu’une de ses anciennes habitantes n’apparaît dans aucun document.
150 ans séparent ces deux femmes. Les liens qui les relient sont faits d’histoire et de pratiques occultes, de trahison et de secrets de famille.
Les chapitres alternent les points de vue, passant d’une temporalité à une autre. Dans les deux cas, on se laisse embarquer par une plume pétillante et enlevée pour suivre les destinées de deux femmes déterminées. Le passé et le présent font corps pour nous transporter à travers le temps.
J’adore !
Le récit prend racine autour des légendes de Salem et offre un décor mystique et envoûtant. Il soulève les problématiques féministes de deux époques distinctes, pas si lointaines l’une de l’autre finalement. Chacune des femmes du récit est une sorcière à sa manière : la mère New-Age de Léo, Phebe la réparatrice de filets de pêche, Margaret et ses sombres desseins.
Le roman prend un virage surnaturel un peu déroutant mais qui m’a convaincue. Il se marie parfaitement avec l’ambiance obsédante et gothique qui transparaît des pages.
Il est cependant si riche de thématiques que certaines restent un peu en marge, comme en suspens et c’est dommage. La chute arrive un peu vite à mon goût, elle dénote un peu dans le contexte complexe du texte.
Très (très) bon moment de lecture ! Avec un chouïa de musique druidique anglaise, c’est encore mieux !
Petit plus : la couv est superbe !