La définition du bonheur

Deux femmes françaises des années 80 à aujourd’hui.

 

Clarisse/Paris : véritable globe trotter avant de se poser dans la capitale, amoureuse passionnée avec un goût prononcé pour les amants plus jeunes, mariée à un homme pingre et cassant qui la quitte pour sa meilleure amie, mère de trois enfants.

 

Eve/New-York : française de souche, mariée à Paul qu’elle vénère mais qu’elle trompe, mère de deux filles (dont une naît dans un taxi), cordon bleu qui monte son entreprise de traiteur so chic.

Deux femmes qui ne se connaissent pas mais qui sont pourtant unies par un lien que l’on apprend tardivement dans le récit.

 

 Et puis ?

 

Et puis rien.

 

Ou plutôt si.

 

 

Des clichés en pagaille ou des thématiques à la mode : l’univers bobo chic new-yorkais, la maison secondaire à la pointe Bretagne, le lien avec les attentats de Paris, celui avec les attentas du 11  septembre, le monde de l’édition, l’inceste, le mouvement #metoo, la violence envers les femmes (avec un Russe illettré pour bourreau), le viol, l’enfant HPI, l’adultère…

 

Tant et tant de thèmes abordés que chacun.e peut s’y reconnaître, mais dans cet étalage, les héroïnes surnagent, pataugent dans leurs vies respectives et le lecteur avec.

 

Où l’autrice veut-elle nous emmener ?

 

 

Comme toujours, la plume de Catherine Cusset est très agréable. J’ai volontiers accepté de me laisser embarquer dans cette histoire un peu foutoir, et ce serait mentir que de dire que j’ai peiné à la lecture. En réalité, je ne l’ai pas lâché.

 

Je le quitte avec cette impression qu’il aurait pu être poursuivi encore 500 pages sur le même rythme, sans pour autant livrer de clé au lecteur.

 

Ces deux personnages féminins me paraissent finalement assez fades et prévisibles.

 

Une lecture en demi-teinte pour le #tropheefolioelle

Certainement pas mon vainqueur en tous cas.