La lisière

Un choc sous la voiture, en pleine nuit, alors que Vivian, Hadrien et leur fils Tom roulent dans les monts d’Arrée, ce massif breton formé de landes, de roches et de marécages.

 

Hadrien s’arrête, descend pour voir, Tom le suit, il a envie de pisser. Une minute passe, puis deux. Vivian s’inquiète, c’est bien long et elle ne les entend plus, elle quitte la voiture, appelle.

 

Personne. La lande les a avalés.

 

 

L’ambiance est posée, la brume de Centre-Bretagne envahit les pages et notre esprit. L’auteur a dû y passer du temps pour en saisir les couleurs comme les odeurs, c’est certain.

Un roman qui fait part belle aux femmes, entre Vivian, perdue entre rêve et réalité, Maëlys, enquêtrice motivée et tenace, Eva, psychlogue, et cette vieille bretonne, sorte de Pythie omnisciente tombant chaque fois à point nommé.

 

Les légendes bretonnes (l’Ankou!) et la réalité de l’enquête vont s’entrechoquer à de nombreuses reprises. Tout comme Vivian, le lecteur se perd dans ce dédale, les pieds et la tête englués dans les marécages. Quid du vrai ou du faux ?

 

La lecture est agréable, fait le job niveau suspense, l’intrigue tient la route et permet d’aborder un sujet particulier, la gestion des traumatismes. Mais il m’a manqué ce je-ne-sais-quoi de palpitant et d’émouvant pour être tout-à-fait conquise.

 

(Nb: merci les auteurs de polar pour avoir tant choisi ma chère Bretagne pour décor cette année ).