Sarah Penner
La petite boutique aux poisons
Suite à la découverte de l’infidélité de son mari, Caroline s’envole seule pour Londres. Elle veut prendre du recul. En participant de manière inattendue à des fouilles le long de la Tamise, elle trouve une vieille fiole d’apothicaire. Dès lors, elle n’a qu’une obsession : percer les mystères autour de cette découverte.
1791. Dans sa boutique d’apothicairesse, Nella, ancienne guérisseuse, attend sa prochaine cliente. Celle-ci prend les traits d’Eliza, jeune fille de 12 ans, venue chercher un poison à la demande de sa maîtresse. Entre ces deux femmes, une étonnante amitié va naître, déclenchant une série d’événements bouleversant leurs vies…comme celles de très nombreuses femmes.
Sans même avoir lu le résumé, c’est la couverture qui m’a attirée vers ce livre. Et je n’ai pas été déçue, bien au contraire !
Londres, vieux manuscrits, cartographie, British Library, pharmacopée, sororité, émancipation… Une fiction historique à l’écriture envoûtante et passionnée. Combo gagnant !
Qu’on soit ou non d’accord avec la mise à mort de ces messieurs adultérins/violents/humiliants n’est pas la question. L’autrice rappelle d’ailleurs à la fin de l’ouvrage que les faits décrits dans l’ouvrage sont fictifs, mais qu’ils témoignent d’une réalité historique avérée.
Une fois commencé, impossible de lâcher le récit!
Les personnages nous entraînent avec eux à travers des chapitres rythmés. J’ai adoré les suivre à travers les ruelles pavées du vieux Londres.
En alternant passé et présent, l’autrice nous permet d’enquêter aux côtés de Caroline et nous implique dans le récit.
Elle met en lumière des femmes fortes et déterminées au sein de la société victorienne, dénonce leur condition en les faisant briller par leur intelligence.
Petit plus : un twist final que je n’ai pas vu venir !
Alors oui, les passages au présent sont moins grisants, un brin surfaits et Caroline additionne les clichés.
Qu’importe ! Comme une bonne potion, la réaction chimique se fait et les effets se font sentir ! C’est un coup de !
Décidément, chaque nouvelle publication de chez @faubourg.marigny me fait apprécier davantage cette maison d’édition !