
Vanessa Caffin
Les heures de la nuit ne rattrapent jamais celles de jour
Une lecture en différentes étapes : motiveé, happée, captivée, perplexe…puis perdue !
Alice, la quarantaine, ressort une boîte dans laquelle se trouve ses correspondances adolescentes. Étonnée, elle se rend compte qu’elle n’a plus aucun souvenir de cette époque. Agacée, elle lit pourtant qu’elle était très proches de ses amis Florence et Marianne, sans parler de Simon dont elle semblait éperdument amoureuse. Que s’est-il passé pour son cerveau occulte toute une partie de sa vie, celle où justement les souvenirs forgent une destinée ?


Une mère actrice furieuse et violente, un père présent mais semblant ailleurs, une sœur agressive… Peu à peu, les conditions de vie d’Alice brosse le portrait d’une victime d’une famille dysfonctionnelle. Sa mère finit par abandonner le domicile, laissant sa fille déboussolée, désarmée, mais visiblement soulagée. Les relations dans ce roman sont complexes et très ambivalentes. Il explore sans retenue les rapports intrafamiliaux, faits de secrets et de non-dits.
L’écriture est fluide et très agréable, les pages défilent et Vanessa Caffin possède un indéniable talent pour embarquer le lecteur dans son histoire.
Mais si le texte m’a vraiment plu, je suis plus ambivalente sur la fin. Je l’ai trouvé alambiquée et complexe. Je ne l’ai pas vu venir, c’est un bon point, mais j’ai dû relire plusieurs fois pour être sûre de bien comprendre. Et malgré cela, j’ai encore l’impression aujourd’hui de ne pas avoir tout saisi! (et je n’aime pas ça!)
Un très bon moment de lecture que ce thriller psychologique.