Kevin Lambert
Que notre joie demeure
Céline Wachowski est une architecte reconnue par ses pairs. Son talent n’a d’égal que sa célébrité. Persuadée d’apporter de la beauté au monde, elle multiplie les projets et les avantages de la vie mondaine.
Mais son dernier projet en date, le plus ambitieux, déclenche une polémique inattendue. Accusée de gentrification, elle est lâchée par son entreprise. C’est le début d’une traversée du désert qui s’accompagne d’une douloureuse remise en question.
Long…Si long…
La présentation du texte déboussole à l’ouverture du livre. Des pavés de mots, sans respiration possible, s’écoulent de page en page. Pas, ou peu, de retour à la ligne, dialogues insérés, phrases dont on ne sait plus où elles ont commencé. Ça part mal, donc.
J’ai trouvé le contenu à l’avenant. Lourd, lent, éprouvant pour le lecteur.
De nombreux sujets sont abordés, âgisme à Hollywood, impact écologique, lutte des classes, néolibéralisme, sociétés offshore, orientation sexuelle et recette du risotto.
N’en jetez plus.
Est-ce pour tenter de faire saisir au lecteur les idées qui fusent dans l’esprit de ces cadres dynamiques persuadés d’être en haut de la chaîne alimentaire ?
Est-ce pour lui donner l’illusion de participer à cette longue conversation entre élites ?
Le texte est pompeux de références littéraires ou artistiques, on ne sait plus vraiment si les personnages aiment sincèrement l’œuvre ou simplement parce que ça fait bien . La superficialité guette.
Le récit bascule en troisième partie, s’allège (un peu) quand Céline perd pied et doit se réinventer. Humilité et résilience. L’écriture devient plus sensorielle, le camélia remplace le béton et, enfin, le personnage devient plus humain.
Une lecture trop exigeante pour moi, sans plaisir ressenti.