Blackwater de Michael Mc Dowell
J’avais tant entendu parler de cet ouvrage que, parfois, j’avais l’impression de l’avoir déjà lu! Je n’avais donc aucune envie de m’y mettre.
Puis j’ai appris que l’auteur a été scénariste pour Tim Burton, que cette saga a servi de modèle à Stephen King pour publier La ligne verte et que la femme de ce dernier, autrice, a terminé le dernier roman inachevé de l’auteur.
J’ai commencé à sentir poindre une certaine curiosité.
L’œil attiré par l’éclat des couvertures, j’ai plongé avec Élinor dans les eaux boueuses de la Perdido. Moi qui ne suis pas à l’aise dans ce milieu, j’ai cru qu’il allait me pousser des nageoires en cours de lecture! J’ai bel et bien dévoré les six tomes.
Ces romans possèdent d’indéniables qualités :
–Le pari éditorial est courageux et engagé. La saga de 1983 n’avait jamais été traduite. Les choix originels de l’auteur ont été respectés : publication à deux semaines d’intervalle, en format poche pour une diffusion la plus large possible. Les couvertures, encrées, dorées, embossées sont magnifiques. Le petit plus : tout ce travail artisanal est expliqué à la fin du premier tome, non sans humour. Passionnant !
–Devoir attendre la sortie par quinzaine est un vrai plaisir livresque. J’ai un peu triché pour les trois premiers tomes, mais je me suis laissé prendre au jeu pour les suivants ! Pour un peu, je me serais crue sur Netflix.
-Certains posts parlent de surnaturel. Si l’on a bien quelques scènes horrifiques et quelques fantômes qui trainent à l’étage, le surnaturel est ici subtilement dosé. Parfois impalpable, il tapisse pourtant le récit. Une approche légère et ingénieuse du genre.
-Quelle saga! Suspense, rebondissements, cliffhangers, tout y est. Parfois, on s’y attend…Pour le reste, j’ai succombé au doux charme de me laisser surprendre.
Est-ce que tout cela justifie un tel engouement ?
Je ne saurais le dire.
Mais j’ai passé un très bon moment de lecture.
N’est-ce pas là le but même de la littérature?
Et vous, avez-vous déjà plongé.e?
