Bernard Minier
Un oeil dans la nuit
Servaz is back et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il va morfler…
Depuis Glacé, je ne loupe aucun des romans de Bernard Minier. On peut lire qu’ils sont inégaux, on peut lire que c’est répété, on peut lire tout et son contraire.
Qu’importe, TOUS ses romans valent le détour. Je dirais même l’arrêt.
Dans les montagnes, Morbus Delacroix, le très célèbre mais très controversé réalisateur de films d’horreur s’est retiré de la vie publique. Il ne tourne plus. Une étudiante en cinéma s’est mise en tête de décrocher l’interview que Morbus refuse à tous depuis des années. Pourquoi ? À Toulouse, un spécialiste des effets spéciaux est retrouvé mort, accroché à son lit. Juste avant, il s’est confié à un prêtre.
Quel est le lien entre tous ces personnages ?
Bernard Minier nous embarque avec lui dans le monde glauque du cinéma d’horreur et de ses coulisses. Pour ce faire, il a visionné pendant un mois des films d’horreur, de 21h à 1h du matin. Il en dresse la liste à la fin du roman.
Le résultat est probant : une ambiance collante, poisseuse et malsaine dégouline des pages du livre. Il y va franco et n’épargne au lecteur aucun détail. Chic.
Il vaut mieux être prévenu. Âmes sensibles, passez votre chemin !
L’émotion est également au rendez-vous dans ce tome qui explore les sentiments profonds des personnages. Snif en milieu de roman…
Servaz et ses acolytes se retrouvent face à une énigme complexe, aux ramifications multiples. Les chapitres, comme d’hab, sont sportifs, rythmés et la lecture est vraiment immersive. L’enquête est bien ficelée, nous balade un peu, normal, pour finalement nous emmener vers un twist final inattendu.
Cerise sur le gâteau, une rencontre furtive mais ô combien savoureuse entre Servaz et Sharko dans les couloirs du bastion. Ça fait quelques romans que ces deux-là se cherchent, vont-ils un jour faire équipe ?
Mention spéciale pour la dernière phrase du roman ! Ne trichez pas, n’y allez pas directement !
Allez, à la prochaine Servaz!