Dania Kukafka
Une exécution
Ansel attend la mort après l’avoir lui-même donnée.
Ce soir, une injection létale lui sera administrée.
Mais Ansel ne veut pas mourir.
Il veut être entendu et compris.
Il a un plan.
Ponctuant son monologue, l’histoire de 3 femmes.
Celles de Lavender, mère d’Ansel, de Hazel, sœur d’une des victimes, et de Saffy, enquêtrice acharnée à débusquer le tueur d’adolescentes.
L’heure de l’exécution approche, et leurs destins s’entremêlent en interrogeant le lecteurs que nous sommes :
Pourquoi sommes-nous plus fascinés par les tueurs en série qu’attentifs à leurs victimes ?
J’ai adoré ! Coup de !
Un thriller qui explose les codes du genre.
Dès le premier chapitre, les dés sont jetés.
Pas de criminel à trouver.
Quid alors du déroulé ?
Ici, point de manifeste contre la peine de mort.
Les faits, et simplement les faits.
À chacun de se faire sa propre opinion.
D’ailleurs, le personnage d’Ansel n’est absolument pas manichéen. Il est humain, c’est-à-dire tour à tour drôle ou sombre.
Flashback sur les 3 récits féminins:
La mère.
Elle permet d’étudier l’enfance du tueur et les mécanismes mis en œuvre qui pourraient expliquer ses actions (sans pour autant le plaindre).
Une femme qui se pose la terrible question : mes actes en tant que mère ont-ils été déterminants dans le devenir de mon fils ?
La sœur.
Hazel a eu du flair.
Elle a perçu le côté sombre d’Ansel.
Sa sœur Jenny, moins.
Cela lui a été fatal.
Pour elle, cette question : vais-je assister à la mise à mort de l’assassin de Jenny ?
L’enquêtrice.
Saffy a déjà croisé la route d’Ansel.
Tous deux enfants de l’assistance, ils ont vécu un temps dans la même famille d’accueil.
Assez pour que Saffy comprenne que quelque chose cloche chez Ansel.
Assez pour que, devenue adulte, elle s’alerte lorsqu’elle retrouve Ansel sur sa route.
Les derniers chapitres sont éprouvants car nous accompagnons un homme à la mort, ni plus ni moins.
Chaque pas convoque l’inéluctable, la tension coupe le souffle.