Vivre vite

Brigitte Giraud

Vivre vite 



Brigitte Giraud met en vente la maison qu’elle a achetée il y a vingt ans avec son mari, Claude. Il n’y a jamais mis les pieds. Et pour cause. Il est décédé d’un accident de moto, quelques jours avant leur emménagement.
Aujourd’hui, Brigitte fait un dernier tour du propriétaire. L’occasion pour elle de boucler l’histoire en revenant sur les circonstances qui ont conduit inéluctablement au drame.



Et si ?


Le livre redéfinit la notion d’accident. Hasard, destin ou coïncidences ? La vie représente-elle une suite aléatoire de faits, une machinerie qui, une fois enclenchée, n’a aucun moyen d’être stoppée ? Cherchons-nous a posteriori un sens, un semblant d’explication afin de continuer à avancer ?

Sans concessions ni complaisance, l’auteure dissèque les moindres faits et gestes de chacun des protagonistes de cette histoire : elle , son mari mais aussi son frère, ses parents, les ex-propriétaires de la maison, leurs amis ou le constructeur japonais de la marque Honda. Elle passe au peigne fin la chronologie des jours qui ont précédés, analyse les dialogues, commente choix et non-dits. S’interrogeant aussi sur sa part de responsabilité, loin d’être tendre avec elle-même, elle fait preuve d’un courage certain : pourquoi s’est-elle à ce point emballée pour ce projet d’achat ? Pourquoi ne pas avoir dit non à cette idée de garder la moto de son frère ? Pourquoi ?



Depuis vingt ans, aucune réponse n’est venue panser sa douleur.


Alors, conçu comme un compte à rebours, le récit égrène à chaque chapitre un autre type d’interrogation. Ne pouvant répondre au pourquoi, l’auteure se pose la légitime et inévitable question : et si ? L’accident aurait-il pu être évité ?

Le suspense ici ne réside pas dans l’événement lui-même, mais dans la somme des faits apparemment insignifiants et sans lien qui ont jalonnés les journées de Brigitte et Claude.



Un récit d’amour, de résilience, de renaissance.

Un texte fort et puissant, courageux et osé, où le conditionnel côtoie la crue réalité de la vie.


Car la vie peut s’avérer dangereuse. Ils l’avaient oublié.

L’auteure nous le rappelle, pour mieux nous inciter à la savourer.

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