Le livre des soeurs

Amélie Nothomb, Le livre des sœurs, Editions Albin Michel

" Les mots ont le pouvoir qu'on leur donne."

Dans les années 60, un couple follement amoureux décide d’avoir un enfant. Naît alors Tristane, précoce, dont la sensibilité est égale à sa soif de culture et de savoir. La fillette grandit dans l’ombre de l’amour que se portent ses parents, amour qui la maintient outrageusement à l’écart de leur vie. L’arrivée de sa petite sœur Laetitia va combler ce manque. Dès lors, le contrat est clair: Tristane voulait une soeur, elle devra s’en occuper.

 

 

À peu d’exceptions près, j’ai tout lu de l’autrice. Sans lassitude, avec délectation et bonheur retrouvé à chaque roman.

Alors, comme chaque année, je me suis précipitée.

L’ai lu d’une traite.

Ai retrouvé ce qui fait l’essence de son œuvre, son fantasque, sa plume sans concession, ses phrases qui tombent avec un naturel confondant.

 

 

Mais là, je suis passée à côté. Je reste admirative de tant d’ingéniosité littéraire mais je n’ai pas cru à cet amour sororal et rock’n’roll, ni aux réactions ( parfois moralement extrêmes) du personnage de Tristane. Le récit m’a paru triste, empesé d’une gravité déroutante et malaisante.

Et pourtant ! Quelle belle leçon de résilience!

Réduire ce texte à l’étude de la relation entre sœurs serait l’avoir mal compris. Étude sociologique, rapport à l’art et l’écriture, difficulté à exister…

Il y a tant entre les lignes.

 

Je salue la superbe photo de couverture, de Nikos Aliagas, qui fait sens à la lecture du texte.

Un roman délicat sur le pouvoir des mots, une ode à la sororité dans ce qu’elle a de plus puissant, mais un goût d’inachevé.

Rendez-vous à la prochaine rentrée !🙂

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